De New York à Cape May

Mercredi 26 octobre
Tout est prêt, la météo confirme une belle fenêtre pour notre trajet de 130 MN jusqu’à Cap May. Le vent toujours du secteur nord ouest devrait baisser jusqu’à 15 kt puis 10 kt. Nous avons 30 heures devant nous avant l’arrivée de la prochaine dépression. Le trajet devrait nous en prendre 24.
Réveil à 6h15 heure, c’est froid ce matin, environ 2 degrés. Petit-déjeuner (léger) et nous quittons notre mouillage à 7h15. Une halte au New Jersey pour faire le plein de diesel et salut obligatoire à la Statue de la Liberté avec une pensée pour tous ceux qui ont débarqué ici après une longue traversée de l’Atlantique. L’océan est en vu! Nous hissons les voiles, une première depuis l’été 2015! Vent de trois quart arrière, nous progressons au grand largue à 5-6 kt bercé par la houle. Sensation magnifique de sentir le bateau progresser en harmonie avec l’océan. Éole nous joue des tours vers 14 h le vent a diminué et il faut repartir le moteur. Nous progressons à la voile et au moteur jusqu’en début de soirée ou nous affalons les voiles faute de vent. Un comble après 4 jours de vent fort « tu aurais pus nous en garder un peu pour notre traversée Éole! ». Nous confions le bateau à Jack notre pilote automatique (en hommage bien sûr au plus grand des capitaines « Jack Sparrow ») et nous enchaînons les quarts de veille. Un à la barre pendant que l’autre dort.
Vers 17h séance émotion avec la visite de 5 dauphins, ils se montrent à l’arrière du bateau pour ensuite allé jouer de part et d’autres de l’étrave. Je les rejoins à l’avant du bateau et pendant 5 minutes je regarde leur ballet. Nos regards se croisent lorsqu’ils font surface pour respirer….
La nuit est magnifique, la houle a presque disparu. Les quarts prennent alors un tour particulier. À tribord la civilisation avec ses lueurs visibles à des km, à bâbord rien. La nuit noire et le ciel étoilé et nous au milieu de ces deux mondes.
Delphine: Philippe me réveille, nous arrivons à Cap May le vent à commencé à forcir pendant le dernier quart de Philippe, nous ne sommes pas seuls à venir nous mettre à l’abri après 24h de navigation.